Les enfants…

reflexions

Qui n’a pas entendu cette expression “Nous sommes tous les enfants de la Terre” accompagné de “Nous devons travailler à sa préservation”.

C’est souvent avec ce type de propos que les nombreuses associations écologiques commencent leurs discours.
L’affirmation que nous soyons tous filles et fils de la Terre est incontestablement vraie, mais je pense que la référence n’est pas la plus efficace.

Il est une évidence, c’est qu’on ne peut, sérieusement demandé quoi que ce soit de raisonnable à des enfants. D’une part, parce qu’un enfant est justement un enfant et que sa construction intellectuelle n’est pas terminée. Oui je sais, cela arrive aussi avec certains adultes pour qui on se demande si la construction intellectuelle est vraiment achevée, heureusement pour nous, ceux-là ne représentent pas une majorité, enfin je crois ou du moins je l’espère. Et d’autre part, aucun enfant n’a la conscience des autres et des choses comme un adulte normalement constitué. Il est généralement incapable de faire, comme on dit, la part des choses, et ça c’est général.
Donc, mon avis est que la proposition de demander à des enfants de préserver la planète, n’est pas cohérente.

Hop hop hop ! Je sens qu’on va me servir la miss Greta Thunberg comme exemple et vouloir me convaincre que les enfants, justement, se sont emparés du sujet.
Comme d’habitude on sort un exemple isolé pour en faire une généralité, même si l’exemple en question respire la manipulée à plein nez.
Non, regardez les gamins autour de vous et soyez objectifs.

Mais le sujet ne concerne pas les gamins autour de nous. Parce que lorsqu’on parle des enfants de la Terre. On pense à nous. Oui à nous, les adultes. Le message est pour notre poire.
On nous demande de préserver la planète, mais d’un autre côté, on nous qualifie d’enfants… Bref d’irresponsables. On ne demande pas à des irresponsables de sauver quoique ce soit.

Alors quoi faire ? Que penser ? Quelle est la ligne qu’il faudrait adopter ?
Parce que les enfants de la Terre que nous sommes, se sont quand même bien éclatés au fil du temps, sans s’occuper des conséquences de leurs/nos actes. Et la planète a inexorablement commencé à glisser sur une pente qui deviendra, si on ne fait rien, un peu plus raide un jour. Loin de moi, l’idée d’agiter les idées de catastrophes et cataclysmes à venir comme la miss Greta. Non, il est un fait, la planète vit, elle a ses cycles, de vies, de morts et de renaissances, avec aussi ses périodes glacières et autres. Qu’on ne se fasse pas d’illusion, lorsque l’homme aura été éradiqué de la surface du globe, le globe en question sera toujours là.

Dans moins de trente ans, nous serons plus de dix milliards d’âmes sur Terre, les vrais problèmes se poseront alors, et sans doute même bien avant… Comment nourrir tout ce beau monde ? Et nous savons bien que l’impact de l’homme sur les dérèglements climatiques est réel et qu’il y a eu une accélération.

Pour reprendre le sujet depuis le début. La réalité est plus chronologique. Nous naissons, nous mourons, c’est notre lot à tous, et nous écrivons entre ces deux échéances ce que nous pouvons.
D’une manière plus macro, la vie est une continuité de naissances et de morts, on se situe quelque part sur ce chemin. Et lorsque l’on parle du futur et de l’héritage que nous laisserons aux générations à venir. Ce n’est pas en tant qu’enfant de la Terre que nous sommes concernés, mais bien en tant que leurs ancêtres.

C’est là, pour moi, la bonne approche. Nous sommes les ancêtres des générations futures. Et les ancêtres ne sont pas aussi inconscients que les enfants, qui, comme on le sait, finissent toujours par casser leurs jouets.
Il suffit de regarder le passé pour voir ce que nos ancêtres nous ont légué. A notre tour de léguer aux générations futures.
“Nous sommes les ancêtres de la Terre, nous devons la préserver pour les générations futures” ça me semble plus juste. Mais changerons-nous d’optique ? C’est autre chose…

Lorsque nous regardons derrière, ce que nos propres ancêtres nous ont laissé, on pense tout de suite aux grands monuments, aux pyramides, aux châteaux, cathédrales, à l’art classique. Des grandes œuvres comme celle-ci, je crois bien qu’aujourd’hui, nous en sommes incapables, nous sommes tombés dans le jetable. Alors comme lègue aux générations futures, il ne nous reste qu’à tenter de leur laisser une planète pas trop pourrie, ce qui n’est pas gagné !

“Merci de laisser la Terre aussi propre que vous auriez aimé la trouver en arrivant” No more comment !

 

Un ancêtre.

6 réponses

  1. Bonjour l’ancêtre !
    J’ai bien cru que le site avait été mis au placard… ça fait un bon moment qu’il n’y avait plus d’activité. Les 5 messieurs sont-ils fâchés ?
    J’aime beaucoup le coup de l’ancêtre versus l’enfant, on bascule vers la sagesse mais je ne crois pas que les gens prennent conscience de ça.
    On est mal barré quelques soient les solutions et les efforts que nous pourrions fournir. Les schémas défendus par Greta Thunberg sont, malgré tout, des menaces qui nous guettent si on reste les bras croisés, et je ne suis pas un de ses soutiens.

    1. Bonjour Olorani64, Merci pour votre commentaire. Non, le site na pas été mis au placard, mais je travaille à finaliser un roman et cela me prend un peu de temps. De fait les cinq messieurs ne se boudent pas, et je promets de leur redonner très vite la parole. Avec les sujets d’actualité, ils doivent avoir du matériel en réserve.
      J’aime aussi beaucoup l’idée de l’ancêtre, cela nous repositionne un peu. Mais c’est vrai que les perspectives positives d’une réaction de l’humanité sont minces de chez minces. Oui, nous sommes mal barré come vous le dites, et même, si nous pouvons bien nous comporter ou du moins le mieux possible, nous ne gagnerons pas cette bataille, mais je pense que les gens comme Greta Thunberg sont dangereux dans le discours, ils ne sont des intégristes.
      Si nous devons avoir des cataclysmes, nous les aurons. La Terre garde ses droits. Il se passera ce qui se passera, ça s’est toujours passé comme ça et ça se passera toujours comme ça. L’homme n’est qu’un échantillon et à l’échelle du temps, l’humanité représente peanuts, rien. Alors les grandes leçons…
      Faisons ce que nous avons à faire, cela nous permettra de rester bien droits dans nos baskets avec une certaine satisfaction intellectuelle et de ne pas culpabiliser. Et pour le reste.

      Pour le fait qu’il n’est pas possible de laisser un commentaire pour les nouvelles, vous avez raison. Je demanderai à ce que cela soit possible
      Bien cordialement
      Bilux

  2. J’ai failli oublié. Est-ce volontaire qu’il n’y ait pas de possibilité de laisser un commentaire pour une nouvelle ?

  3. Je comprends le raisonnement, mais tout ceci me semble quand même très fataliste. J’ai du mal à m’y résoudre, l’homme doit quand même être meilleur que ça…
    Et pour changer de sujet, le roman c’est sur quoi, si ce n’est pas indiscret ?

  4. Oui, c’est vrai, cela peut faire fataliste, mais rien n’empêche l’homme d’être raisonnable et de viser à la sagesse, au moins pour ne plus accélérer le processus.
    Mais rattraper, regagner du terrain. On ne pourra pas guérir, juste soigner dans la mesure du possible, ce n’est sans doute pas l’idéal, mais c’est au moins ça, être des ancêtres dignes.

  5. Pour ce qui est du roman en cours, la question n’est pas indiscrète.
    Il s’agit incontestablement d’un roman policier, mais qui vient se heurter à une part de science fiction.

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