- (Ogilvy) Bon ! on en est où dans tout ce fatras ?
- (Elliot) Tu veux parler de la politique ?
- (Ogilvy) Oui ! Tous les sujets d’actualité se suivent à une vitesse qu’on n’a même pas le temps d’en parler. Il fait quoi notre cher président ?
- (Kévin) Il fait des chèques !
- (Johan) Oui, mais la visite marseillaise du point de vue de l’actualité ça remonte à loin… Très loin même, que personne n’en parle plus…
- (Swan) « Que Diable allait-il faire dans cette galère ? »
- (Elliot) Galère ? Il le sait lui, que ça fait longtemps qu’une galère n’a pas pointé le bout de son nez à Marseille, époque où les Ottomans venaient enlever les Chrétiens pour les envoyer comme esclaves au Moyen Orient.
- (Kévin) L’histoire, pour ça, n’a pas de mémoire ! Ce qui est étrange d’ailleurs. Tu oublies que les barbaresques, ça a aussi été les Sultans d’Alger.
- (Ogilvy) On efface de la mémoire collective ce qui ne convient pas à la pensée du moment.
- (Johan) Molière, les barbaresques, vous attaquez fort !
- (Johan) Le petit manu, il est venu sur la Canebière, avec sa cape et son slip de super héros ! Le costume de celui qui va débourser des centaines de millions pour la cité phocéenne !
- (Elliot) Je l’imagine en tenue de Supermanu avec… Non en fait, trop chétif, ça ne lui irait pas du tout.
- (Swan) Qu’il est généreux cet homme-là. Il n’hésite pas à débourser des milliards !
- (Ogilvy) Argent qu’il n’a pas ! De toutes manières ce n’est pas le sien, alors, il peut être généreux…
- (Elliot) Ce n’est pas le nôtre non plus, par contre c’est nous qui allons devoir le rembourser.
- (Johan) Mais vous n’avez pas compris ? il ne coûte plus rien l’argent, taux zéro, c’est tout juste si on ne te paie pas pour emprunter. Et le remboursement n’est pas un problème, on le fera après, plus tard, bien plus tard avec nos enfants, nos petits-enfants etc… Lâchez-vous ! Lâchez des milliards. Les 3% de Maastricht, qui étaient la règle, on s’en contre fout, Moi et ma petite mèche, je suis là pour régler tous vos problèmes. Combien vous voulez ?
- (Swan) Je crois que je serais, moi aussi, très généreux avec l’argent personnel du Président, ce ne serait pas le mien, et je n’aurais pas à le rembourser, ce serai à ses enfants et petits-enfants… Mais qu’est-ce que je dis là, lui des mouflets et petits mouflets, il n’en a pas…
- (Elliot) Cet homme-là me met mal à l’aise, depuis le début.
- (Johan) Je suis d’accord avec toi, ce n’était pas le cas avec les précédents, Je n’aimais pas Hollande le Mou, Sarkozy a été très bien à un moment mais pas sur toute la présidence, je ne vous parle même pas de Dieu… Un que j’aimais bien, c’est Chirac, un homme qui aimait les hommes, au moins ça, on ne peut pas le lui reprocher, même si lui aussi a fait des conneries. D’ailleurs, ils en ont tous fait…
- (Kévin) Il n’y a pas que Chirac, Macron aussi aime les hommes…
- (Ogilvy) Ah ! je l’attendais celle-là…
- (Kévin) D’ailleurs, qu’il soit à voile ou à vapeur je m’en tamponne, c’était juste pour dire.
- (Johan) Je reprends, les autres présidents, qu’on les aime ou non, on les sentait, lui je n’y arrive pas.
- (Swan) Des grandes métropoles qui sont dans la cata, il n’y a quand même pas que Marseille, ça s’effrite de partout.
- (Elliot) Il ne suit juste que l’actualité, il y en a qui restent sur le carreau à Marseille, Allez Hop ! Direction le Sud… Je vais faire un laboratoire ! Si les autres métropoles veulent des milliards, il faut qu’ils aient aussi quelques règlements de comptes bien sanglants et Hop ! Notre très cher président, je ne devrais d’ailleurs pas dire « très cher » mais « très couteux Président » Hop ! Direction la nouvelle métropole pour faire un autre laboratoire.
- (Ogilvy) C’est mettre un pansement sans soigner. Des milliards ont déjà été dépensés, et voilà où on en est. Il faut des «cojones » pour traiter le problème à la source et dans son ensemble.
- (Elliot) Excuse-moi mais traiter quoi que ce soit en 9 mois, c’est bidon, c’est plus facile de faire des annonces et de débourser de l’argent. Et s’il est élu, tu verras qu’il va le faire à l’envers… Comme d’habitude.
- (Elliot) Vous savez, il y a des trucs pas clairs qui entourent cet homme. Je suis tombé par hasard…
- (Kévin) … Par hasard ?
- (Elliot) … Bon OK ! j’ai reçu un mail avec un lien sur Youtube et l’interview d’un psychiatre italien qui le qualifie de psychopathe.
- (Ogilvy) Oh ! Tout de suite les grands mots ! On trouve tout et son contraire sur Internet et kifkif sur Youtube.
- (Elliot) Je suis bien d’accord avec toi, mais je te laisse regarder cette séquence, tape « macron » + « psychopathe » et tu vas le trouver
- (Kévin) Je n’aime pas le bonhomme mais de là à le qualifier de psychopathe…
- (Elliot) Moi, ce que je peux dire c’est, regardez cette vidéo, vous, vous ferez votre propre opinion. Et puis, les psychopathes ne sont pas tous là avec une kalachnikov à descendre tout le monde… Il y aurait près de 3% de personnes atteinte de ce syndrome ou maladie, je ne sais pas comment on dit, et ça n’enlève rien à son intelligence.
- (Johan) Je reste dubitatif.
- (Swan) Moi aussi.
- (Ogilvy) On parlait de Marseille pour la visite de Macron, aujourd’hui c’est pour la mort de Tapie…
- (Swan) Ça m’a fait quelque chose… Ce bonhomme était quand même exceptionnel.
- (Kévin) Oui, un sacré bonhomme, même s’il avait des casseroles au cul.
- (Elliot) Oui, bon là, je ne vais pas parler de la justice et de l’acharnement contre lui. Des magistrats qui ont décidé de se faire un nom peut-être, mais franchement, à un moment ça devient la honte.
- (Ogilvy) Je suis d’accord, c’est de l’acharnement.
- (Johan) Marseille et Tapie, c’est pour le foot !
- (Kévin) Ce n’est pas vraiment ma tasse de thé, mais là-bas, il l’appelle le Boss, il a marqué l’histoire.
- (Johan) Le foot, l’opium des peuples !
- (Swan) Il est décédé à trois jours du verdict de la cours d’appel. Ils viennent de repousser la date de ce verdict. On va me dire que c’est normal avec la disparition du prévenu.
- (Elliot) Pipeau ! Pipeau ! N’y voit pas une réaction humaine là-dedans, ça ne cadre pas avec ces gens-là ! C’est juste qu’ils n’ont pas le choix.
- (Johan) Tu as probablement raison, pas d’autre choix que de classer l’affaire.
- (Kévin) Exact, s’ils en avaient eu dans le pantalon, il y aurait eu un non-lieu, juste pour dire que la justice est passée par là, mais qu’aujourd’hui, le condamner n’avait pas de sens. Affaire classée.
- (Ogilvy) D’ailleurs, pour être honnête, je ne sais plus ce que devait juger la cours d’appel. Vous le savez-vous ?
- (Swan) Oui, c’est toujours pour l’histoire du Crédit Lyonnais, il risquait cinq ans avec sursis…
- (Johan) Et bien, il les a bien doublés… Cinq ans pour quelqu’un dont les jours où mois sont comptés, c’est un comble. Ce n’est que mon avis mais pour moi, ils ont eu le comportement d’enflures ! Ceci dit, il les aurait bien pris ces cinq années…
- (Elliot) Il y en a qui doivent l’avoir mauvaise, ils étaient dans les starting-blocks, prêts à le coller au pilori.
- (Kévin) C’est vrai, et ce ne serait pas bien connaitre la justice que d’imaginer le contraire. Pour cette affaire, l’argent public déboursé, les magistrats, le nombre de personnes à travailler sur ces dossiers depuis tant d’années. Vous croyez qu’ils feraient autrement que d’aller jusqu’au bout ? Certainement pas. C’est allé bien loin cette affaire, alors, jamais ils ne vont dire que tout ça était, au final, injustifié. Alors au bout, une condamnation juste pour justifier leurs actions.
- (Elliot) Je pense que tu as raison… Ils doivent l’avoir mauvaise.
- (Johan) Et, allez savoir, peut-être aussi, soulagés de ne pas être impopulaire pas un verdict jugé par l’opinion, comme totalement déplacé.
- (Elliot) Peut-être oui.
- (Ogilvy) On disait de lui que c’était un sacré bonhomme, vous vous rendez-compte du parcours. Homme d’affaire, Ministre, Boss de l’OM, il a fait de la prison, il a rebondi, fait du cinéma, du théâtre, racheté des journaux etc… Plusieurs vies.
- (Swan) Oui ! Je l’aimais bien, même si je n’étais pas d’accord avec ses idées politiques, je reconnais un grand homme, une sacrée énergie.
- (Kévin) Oui ! ça fait penser, il faut que je rachète des piles ! Allez Salut Bernard ! Salut Monsieur Tapie !
- (Ogilvy), (Johan), (Swan), (Elliot) Salut Monsieur Tapie !